Phases de poule

Aulas : "On a frôlé l'humiliation"

Malgré sa défaite sur la pelouse du Benfica Lisbonne (4-3), l'Olympique Lyonnais reste en ballotage très favorable pour la qualification en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mais Jean-Michel Aulas le reconnaît volontiers : au stade de la Luz, son équipe a "frôlé l'humiliation."

JEAN-MICHEL AULAS, quelle est votre réaction après cette défaite au scénario rocambolesque ?

J-M.A. : L'opération, sur le plan arithmétique, n'est pas si mauvaise. En revanche, l'opération est mauvaise sur cette première partie de match où nous avons commis des erreurs défensives inhabituelles. Ce n'est pas le résultat que nous étions venus chercher mais c'est un moindre mal.

L'OL a-t-il frôlé l'humiliation ?

J-M.A. : Oui, tout à fait, on a frôlé l'humiliation. Quand on est dans cette situation, à 4-0, on peut s'enfoncer et baisser les bras. Là, on ne peut pas nier que le coaching de Claude (Puel) a été positif. L'entrée de "Bafé" (Gomis) a été très bonne, Lacazette donne deux buts et j'ai bien aimé le rôle important joué par Jean II Makoun. Certes, il y a plein de choses négatives mais aussi un certain nombre de choses positives, même si le début de match a été catastrophique.

En voulez-vous à vos joueurs ?

J-M.A. : Jusqu'à la 70e minute, je leur en voulais car, vu de la tribune, j'avais l'impression d'une certaine léthargie. Mais le dernier quart d'heure vient gommer ce début de match. Ceci étant, il y a eu beaucoup d'insuffisances techniques individuelles alors que, vu la qualité de nos joueurs, cela devrait être l'une des points forts de notre groupe. Il faudra évidemment s'en expliquer et remédier à cette situation. La fatigue était peut-être aussi présente mais une équipe comme Lyon, malgré la fatigue, malgré les blessés, doit être capable de mieux faire même si la réaction est sympathique.

Défaite à Lisbonne, victoire laborieuse contre Sochaux, élimination en Coupe de la Ligue contre Paris, si l'on vous dit que l'OL reste malade...

J-M.A. : C'est la version négative. Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. On a su marquer trois buts au Benfica au stade de la Luz… Le rôle des dirigeants est de mettre en perspective les éléments positifs. Il ne faut pas occulter le négatif mais il faut se projeter dans le positif et il y en a pas mal à l'issue de ce match.

Si Claude Puel et Jean-Michel Aulas ont tenu à souligner la réaction d'orgueil de Lyon face au Benfica Lisbonne (4-3) mardi, du côté des joueurs lyonnais, on s'est moins voilé la face sur les erreurs et les manquements pendant plus d'une heure de jeu. Yoann Gourcuff est parmi les plus critiques.



C'est l'histoire classique du verre à moitié vide, à moitié plein. Faut-il s'inquiéter des 67 minutes bonnes à jeter à la poubelle où des 15 minutes orgueilleuses qui ont permis à Lyon de "revenir de l'enfer" comme l'a souligné Jean-Michel Aulas à la fin de la rencontre? Chez les Lyonnais, tout le monde n'était pas vraiment d'accord dans les entrailles du Stade de la Luz. Sans nier les manques de son équipe, Claude Puel a d'emblée qualifié le retour de 4-0 à 4-3 de " costaud". "C'est positif, a-t-il ajouté. Il fallait réduire l'écart pour le goal-average particulier, marquer à tout prix même si nous ne gagnions pas."

Jean-Michel Aulas était dans les mêmes dispositions que son entraîneur, voire mieux encore. "L'opération sur le plan arithmétique n'est pas si mauvaise. Ce n'est pas le résultat que nous étions venus chercher mais c'est un moindre mal. Certes, il y a plein de choses négatives mais aussi un certain nombre de choses positives, même si le début de match a été catastrophique, admet le président. Le rôle des dirigeants est de mettre en perspective les éléments positifs. Il ne faut pas occulter le négatif mais il faut se projeter dans le positif et il y en a pas mal à l'issue de ce match."

Briand : "Comme des enfants"

Chez les joueurs, la musique n'est pas la même. Loin de là. Pour Yoann Gourcuff, Lyon n'a tout simplement pas joué. On sentirait presque dans ses déclarations une pointe de reproches à Puel pour la tactique mise en place au début du match. "On n'a rien proposé, pas produit de jeu, manqué d'ambition. Dès qu'on avait le ballon, on le balançait devant. Quand Hugo Lloris a eu le ballon, on n'a même pas essayé de partir de derrière alors que l'on a les joueurs pour faire du jeu. Le porteur du ballon n'avait pas de solution... La réaction, c'est un minimum. On aurait du montrer plus de gnac, lâcher les chevaux, tout donner."

"On a joué comme des enfants pendant 70 minutes, note de son côté Jimmy Briand. Revenir à 4-3, c'est un moindre mal mais c'est une défaite qui fait mal. La réaction n'efface pas ce qu'on a montré avant". "On ne peut pas gagner un match en prenant quatre buts comme ça, explique Pape Diakhaté. On a joué en reculant en première mi-temps. On n'a pas joué du tout même. Ce n'était pas Lyon et ce n'est pas une rencontre à retenir. Elle est même à oublier le plus vite possible". Elle le sera si Lyon ne reste pas sur le carreau dès la phase de poules pour la première fois depuis huit ans...

Auxerre : Y croire… sans trop y croire




L'AJ Auxerre espère profiter de la venue de l'Ajax Amsterdam (20h45) pour ouvrir son compteur en Ligue des Champions. Sans se faire trop d'illusions sur leurs chances de jouer les huitièmes de finale, les Icaunais gardent l'espoir de rester en vie et d'accrocher un ticket pour la Ligue Europa.

Trois défaites en trois matches. Le bilan comptable est sans appel. Les rêves de poursuivre l'aventure en Ligue des Champions début 2011 ont pris du plomb dans l'aile avant de recevoir l'Ajax Amsterdam mercredi. "Accéder aux huitièmes, ça passe par une victoire, c'est obligatoire, mais même si on gagnait, c'est difficile de parler de huitièmes de finale de Ligue des Champions après trois défaites et en étant dernier de la poule", lâche Jean Fernandez. L'entraîneur de l'AJA est réaliste mais ne s’avoue pas vaincu. Surtout, il espère toujours décrocher la troisième place, qualificative pour la Ligue Europa : "Si on bat l'Ajax demain (mercredi), on peut envisager la Ligue Europa, et puis un concours de circonstances avec une victoire contre Milan..."

Les ambitions sont modestes en Bourgogne. Une habitude, me direz-vous. Mais les trois premières sorties en C1 de la saison n'y sont pas étrangères non plus. L'entrée dans la cour des grands a été compliquée et cruelle pour Auxerre. Face au Milan AC (2-0), au Real Madrid (0-1) ou à Amsterdam (2-1), les Icaunais n'ont pas démérité. Mais ils ont à chaque fois quitté la pelouse avec des regrets et se retrouvent avec zéro point au compteur au début de la phase retour. "Dans les trois premiers matches, c'est à chaque fois passé pas très loin, il y a eu des choses intéressantes dans le jeu, mais le résultat a été contre nous à chaque fois", regrette l'entraîneur bourguignon. "A chaque fois, on a été à la hauteur de notre adversaire, à chaque fois prestigieux, à commencer par le Zenit Saint-Pétersbourg (ndlr : en barrages)." De quoi espérer voir leurs efforts récompensés lors des trois prochaines rencontres ? Peut-être.

Le match "a priori le plus facile "

Les dernières prestations domestiques des Auxerrois poussent aussi à l'optimisme. "On a engrangé un capital confiance avec trois victoires (ndlr : 3-2 à Paris et 2-0 contre Nice en L1 et 4-0 face à Bastia en Coupe de la Ligue), et notamment au Parc des Princes. On est mieux dans le jeu, plus solide, on a aussi un peu de réussite. Les joueurs sont plus en confiance qu'il y a trois semaines, même si on a encore quelques absences". L'AJA est en effet amoindrie pour ce quatrième match de poule. Déjà privé de nombreux joueurs offensifs blessés (Jelen, Le Tallec, Licata), Fernandez devra également se passer des services d'Oliech, suspendu. Pour épauler Quercia qui sera en pointe, l'entraîneur auxerrois devrait faire confiance à l’inexpérimenté Sammaritano, débarqué cet été de Vannes, placer Contout (ou Chafni) et Birsa sur les côtés.

La défense connait également son lot de soucis. En l'absence de Mignot, Grichting reprendra sa place dans l'axe avec Coulibaly et laissera le côté gauche à Dudka. Des complications pour le match à domicile "a priori le plus facile", selon Fernandez, "sans vouloir manquer de respect" à l'Ajax. Mais les Auxerrois ne pensent qu'à une chose : la victoire pour ne pas avoir des regrets et le sentiment de ne pas avoir rentabilisé au mieux la troisième place décrochée la saison passée en L1. "Les joueurs sont dans l'état d'esprit de faire un bon mach et d'obtenir la victoire. A partir de là, on peut peut-être envisager quelque chose de mieux. Si on a un concours de circonstances extraordinaire, tout est encore possible. On est aussi représentants du football français, on a très envie de gagner un match". L'heure a sonné en Bourgogne.

Zlatan Ibrahimovic veut démontrer à tous que le Milan AC est "aussi fort que le Real Madrid", lors du quatrième match de la première phase de la Ligue des Champions. L'attaquant suédois des Rossoneri, battus à l’aller (2-0), est ambitieux pour son équipe mais aussi pour lui.



Zlatan Ibrahimovic revit. Le Milan AC a perdu ce week-end en Serie A contre la Juventus (1-2) mais le fier Suédois garde la tête haute. Ce n'est pas un revers qui va gâcher son plaisir. Le Milan AC est toujours troisième de Serie A à un point de l'Inter. Et reste en course pour une qualification en Ligue des Champions où les Milanais retrouvent le Real Madrid mercredi soir. Surtout, l'attaquant suédois a trouvé à Milan de quoi assouvir sa soif de revanche et de gloire personnelle. "Je suis très heureux à Milan, c'est comme ma deuxième maison. Je suis heureux sur le terrain, et si tu l'es sur le terrain, tu l'es aussi en-dehors."

Si la Juve a stoppé la série du Milan en championnat (quatre victoires de suite), "Ibra" ne s'en fait pas mais n'a pas digéré pour autant. "Un match comme celui de samedi, ça peut arriver, mais cette défaite n'est pas juste, on était plus forts que la Juve", estime Ibra, qui prévient : "J'ai raté deux trois occasions, ça arrive... Mais ça ne se répètera pas." Mercredi, il espère voir son équipe rebondir face au Real, malgré la défaite de l’aller, où les Rossoneri n'avaient pas montré leur meilleur visage. "Il faut faire tout le contraire de ce que nous avons fait. Madrid a dominé dès la première minute, nous étions lents, sans agressivité, mais heureusement il y a une autre partie mercredi. Nous pourrons démontrer à tous que nous sommes aussi forts que Madrid, si ce n'est plus forts." Du Zlatan dans le texte.

"J'essaie de faire mes trucs"

Après une saison en demi-teinte au FC Barcelone (où il a tout de même marqué 16 buts), Ibrahimovic est revenu à Milan pour retrouver la chaleur des projecteurs. Pas à l'Inter mais au Milan AC. Et l'air milanais lui fait du bien. Auteur de 4 buts en Serie A et 3 en Ligue des Champions, le natif de Malmö démontre qu'il est toujours le "bomber" espéré. Si certains l'ont trouvé trop isolé devant face à la Juve ("Nous ne devons pas laisser Ibra trop seul au milieu de la défense", a plaidé Ronaldinho), "Ibracadabra" n'entre pas dans la polémique. Mais savoure. "Je me sens très bien, je suis libre dans ce système, j'essaie de faire mes trucs, aidé par mes coéquipiers. Je suis ici depuis deux ou trois mois, j'ai encore besoin de mieux les connaître, et eux de me connaître", argumente-t-il. "Massimiliano Allegri me met sur le terrain pour que je fasse au mieux, je peux marquer dans la surface aussi bien qu'en-dehors."

Toujours aussi confiant, Ibrahimovic compte d'ailleurs profiter de cette nouvelle saison européenne pour faire taire les critiques. "Mes buts ne sont pas décisifs en Ligue des Champions ? C'est possible, je ne l'ai jamais gagnée, je ne suis jamais arrivé en finale, mais ça peut changer...", lâche celui qui a été champion des Pays-Bas, d'Italie et d'Espagne. Souvent réputé pour être un buteur égoïste, il se dit même prêt à se "sacrifier" pour l'équipe avant de préciser que ce n'est pas "ce qu'il fait de mieux". "Je suis venu ici pour gagner, je sens que j'ai beaucoup de responsabilités. Les fans attendent beaucoup de moi", ajoute-t-il. Le Real Madrid est prévenu : L'ambitieux et orgueilleux Ibra est gonflé à bloc.

Vexé d'avoir été battu à Madrid (0-2), le Milan AC espère rectifier le tir lors de la réception du Real Madrid, mercredi lors de la quatrième journée de Ligue des Champions. Marseille et Auxerre jouent leur survie à Zilina et face à l'Ajax Amsterdam.

Waaaw
4-0 pour Marseille (match exterieur) contre MSK Zilina à la mi-temps !!!
Buts de Gignac (Doublé) , Heinze et Remy

Mais meerde !! C'est pas possible !!!
6-0 pour l'OM à la 55e min !!!

Mercredi, Marseille s'est relancé dans la course aux huitièmes de finale de la Ligue des Champions en cartonnant Zilina (0-7). Auteur d'un triplé, André-Pierre Gignac, lui, a probablement lancé sa saison après quelques semaines de tâtonnement.



Décrié pour son manque d'efficacité depuis le début de la saison (un seul but inscrit dans une rencontre officielle jusque-là) et ses difficultés d'adaptation, André-Pierre Gignac a répondu à ses détracteurs, mercredi en Slovaquie. Et c'est Zilina qui a payé la lourde addition. En 72 minutes de jeu, l'attaquant de l'Olympique de Marseille a trouvé le chemin des filets à trois reprises. Une performance qu'il n'avait plus réalisée depuis le 26 août 2006 lors du match Lorient - Nantes (3-1) et qui, sur le front européen, n'avait été réussie que par quatre Olympiens dans l'histoire du club (ndlr : Papin, Vercruysse, Sauzée et Drogba). Dans la forme, l'ancien Toulousain a également pu montrer toute l'étendue de sa palette avec trois réalisations aussi différentes les unes que les autres.

L'attaquant de 25 ans a d'abord dévié du genou droit un coup franc excentré de Benoît Cheyrou. Suffisant pour que le ballon finisse sa course dans le petit filet opposé (10e, 0-1). Gignac a ensuite fait preuve de sang froid. Sur une passe en profondeur de Charles Kaboré, il a pris le dessus sur son défenseur pour se présenter seul face au portier slovaque. Sa frappe du gauche a fait mouche (21e, 0-2). Enfin, après un magnifique mouvement collectif, il a été à la réception d'un centre d'Azpilicueta qu'il a repris d'une tête rageuse (54e, 0-6).

Rémy: "Il travaille dur"

Au delà d'un aspect comptable non négligeable, André-Pierre Gignac s'est également fait remarquer pour sa participation au jeu marseillais. Il s'est montré très disponible pour ses partenaires. Preuve en est, ses trois passeurs décisifs différents (Cheyrou, Kaboré et Azpilicueta). Comme à son habitude, il a bougé sur tout le front de l'attaque, notamment sur le couloir gauche qu'il affectionne tant. Ce qui ne l'a pas empêché de s'entendre à merveille avec ses deux autres partenaires en pointe Loïc Rémy et Mathieu Valbuena, qui lui ont rendu hommage à l'issue du match. "Cela donne énormément de confiance à André-Pierre. Cela ne peut que lui faire du bien", s'est réjoui Valbuena. Rémy, lui, s'est dit "heureux pour André-Pierre", même s'il n'était pas tellement inquiet. "Il travaille dur", a-t-il ajouté.

Même si l'opposition a été d'un très faible niveau, personne ne dira le contraire, une telle prestation ne peut que faire du bien à l'international français et renforcer son capital confiance. "Je suis satisfait pour mon équipe et pour mon cas personnel, a-t-il reconnu au micro de Canal . Mais ce n'est pas parce que j'ai mis trois buts ce soir, que j'en mettrai trois tous les week-ends. Je continue mon adaptation." Prochaine étape de l'apprentissage, dimanche au Parc des Princes. Une halte qui compte dans la vie d’un Olympien.

Bravo à l'OM
Tres beau match

MILAN AC - REAL MADRID : 2-2
Buts : Inzaghi (68e, 78e) pour le Milan AC et Higuain (45e), Pedro Leon (90+4) pour le Real Madrid

Malgré l'absence d'enjeu, l'OM s'est offert une victoire de prestige face à Chelsea (1-0) lors de la 6e journée de la Ligue des Champions. Pour son retour au Vélodrome, Drogba est resté muet. Et c'est Brandao qui offre aux Marseillais une victoire qui permet à l'OM d'engranger de la confiance.

Didier Drogba a perdu et rendu une copie décevante mercredi au Stade Vélodrome. Mais il a senti pendant 48 heures l'amour que les Marseillais lui portent, et c'était presque l'essentiel. L'attaquant des Blues explique sa petite forme par une crise de paludisme dont il sort à peine.

Il y a eu l'accueil à Marignane mardi midi, chaleureux. La conférence de presse pleine de sourires la veille du match. L'entrée tel un empereur sur la pelouse du Vélodrome, pour l'échauffement, seul devant, grâce au "complot" de ses partenaires qui avaient stoppé leur course. Une ovation, deux ovations, et un véritable triomphe à sa sortie du terrain, mercredi à la 62e minute de Marseille - Chelsea, "son" match. Drogba a été transparent comme rarement lors de la 6e journée de la Ligue des Champions. Il a perdu (1-0), mais il n'oubliera pas, plus de six ans après son départ, ce retour sur le territoire de l'OM.

"J'ai du mal à décrire ce que j'ai réellement vécu ce soir, a expliqué l'ancien attaquant marseillais (2003-2004). C'était vraiment énorme. C'est une soirée idéale pour les Marseillais, pas pour Chelsea. Pour moi, le scénario idéal, c'était un match nul. Je suis donc content de l'accueil, mais déçu du résultat." Malgré la communion avec son ancien public, qu'il a salué en réservant expressément un geste à chaque tribune, Drogba réfute le terme de jubilé. "Non, non, même si mes copains m'ont un peu chambré en me disant qu'ils étaient contents d'avoir participé à cette rencontre. Mais mon jubilé, j'espère bien le gagner (rires)."

L'explication : une convalescence post-paludisme

Après ce match, personne n'a cherché à faire croire que le Vélodrome avait revu le vrai Drogba. "Ce n'était pas un bon match de sa part, a commenté son entraîneur, Carlo Ancelotti. L'émotion peut-être. Je ne sais pas..." Didier Deschamps confirme la thèse : "Je pense que sur le plan émotionnel, ce n'est jamais évident quand on revient d'un pays étranger contre une équipe dont on a porté le maillot. Tant mieux pour nous s'il n'était pas au meilleur de sa forme ce soir. Il a reçu accueil fabuleux. Comme je l'ai dit à la causerie avant le match : 'Notre avant-centre, c'est Brandao, il faut faire en sorte qu'il soit performant'. Il l'a été ce soir."

"L'émotion m'a un peu perturbé", consent l'intéressé. Mais il avance une autre explication : "Physiquement c'est un peu difficile pour moi en ce moment. Je sors d'une maladie. Pendant un mois j'ai été atteint d'une crise de paludisme. Je recommence seulement à retrouver des sensations, tout doucement. Ça ira mieux dans quelques semaines." Vu le calendrier dément qui attend Chelsea en cette fin de mois de décembre, ce serait mieux pour les Blues. "Je n'aurai pas le temps de cogiter sur cette défaite". L'affiche de la prochaine journée de Premier League opposera dimanche les Blues aux Spurs de Tottenham.

Si le FC Barcelone a encore fait l'étalage de son jeu bien léché, Arsenal a planté 14 buts lors de ses trois matches à domicile de la phase de poule. L'Angleterre arrive d’ailleurs en force en huitièmes. Retrouvez les statistiques qui ont marqué la première phase de la Ligue des Champions.

0 : LES PORTUGAIS A L'ARRET

C'est une année noire pour le football portugais. Braga et Benfica ont été sortis dès la phase de poule. Et il n'y aura donc aucun représentant du football lusitanien en huitièmes de finale de la Ligue des Champions, une grande première depuis 2003-2004 et la mise en place de la nouvelle formule. En 2003-2004 justement, un certain José Mourinho avait guidé le FC Porto sur le toit de l'Europe.

1 : LE MUR DE MANCHESTER UNITED

La défense des Red Devils a attendu son sixième match avant de céder. Après cinq "clean sheet", les Mancuniens ont pris leur premier but face à Valence (1-1). Manchester United devient la huitième équipe à terminer la phase de poule avec un seul but encaissé. De bon augure ?

2 : COPENHAGUE ET LE SHAKHTAR, LES BIZUTS

Le FC Copenhague et le Shakhtar Donetsk accèdent pour la première fois au top 16 européen. Le club danois a déjoué les pronostics en terminant à la deuxième place de sa poule derrière le Barça et au nez et à la barbe du Rubin Kazan et du Panathinaïkos. De son côté, le Shakhtar, porté par les millions de son président Rinat Akhmetov, s'est offert la première place de son groupe devant Arsenal et confirme après son sacre en Coupe de l'UEFA en 2009.
Les Gunners régalent - FOOTBALL - Ligue des Champions

4 : LES ANGLAIS EN FORCE

Les "gros" championnats n'ont pas déçu. Mais si l'Espagne a placé ses trois représentants en huitièmes avec le Real Madrid, Barcelone et Valence tout comme l'Italie avec l'Inter Milan, l'AC Milan et l'AS Rome (même si ces trois équipes n’ont terminé que deuxième), l'Angleterre signe un beau quatre sur quatre. Aux côtés de Manchester United, Chelsea et Arsenal, des habitués, c'est Tottenham qui a surpris son monde. Les Spurs, qui ont été en demi-finale de Coupe des clubs champions en 1962, passent pour la première fois en huitièmes de finale depuis la mise en place de cette formule de la C1.

9-9. DOCTEUR LYON ET MISTER OM

Auxerre éliminé avec trois petits points au compteur, la France aura deux représentants en huitièmes de finale. Mais l'OM et Lyon n'ont pas emprunté les mêmes chemins pour se qualifier. Ils ont même pris deux options diamétralement opposées. L’OL, parti sur les chapeaux de roue avec trois victoires en trois matches, s'est montré poussif lors de la phase retour à l’image de sa défense fébrile, qui a encaissé neuf buts lors des trois derniers matches (2 défaites et 1 nul). A l’inverse, le club phocéen, après deux défaites pour commencer, a rectifié le tir avec une phase retour parfaite (neuf points) et même quatre victoires consécutives sans prendre aucun but. Un signe pour la suite ?

11 BUTS ENCAISSES : L'INTER A BIEN CHANGE

Ce n'est plus l'Inter de José Mourinho. Les attaquants de Twente, Tottenham ou encore du Werder peuvent le témoigner. Le mur infranchissable intériste, qui a fait le bonheur des Nerazzurri la saison passée, n'est plus. L'Inter, qui s'est qualifiée pour les huitièmes avec le deuxième strapontin du groupe A, a encaissé 11 buts lors de ses six matches en C1 cette saison. Soit deux de plus que sur l'ensemble de sa campagne victorieuse du dernier exercice. Les temps changent.

14 BUTS: DE VRAIS GUNNERS

Si vous voulez voir du spectacle, courez acheter un billet pour l'Emirates Stadium. Car les Canonniers d'Arsenal n'ont jamais aussi bien porté leur nom que cette saison à domicile. Les partenaires de Samir Nasri ont planté 14 buts lors de leurs trois matches devant leurs supporters, qui n'en finissent plus de se régaler.

16 POINTS : LE REAL, AU PRESQUE PARFAIT

José Mourinho peut se frotter les mains. Avec 16 points décrochés, le Real Madrid a signé le meilleur bilan du premier tour. Selon Marca, les Menrengue n'avaient même jamais terminé la première phase avec cinq victoires et un nul. Cerise sur le gâteau, les coéquipiers d'Iker Casillas, qui ont marqué à 15 reprises, ont encaissé seulement deux petits buts à Milan (2-2). Et lors des cinq autres rencontres, ils ont conservé leur cage inviolée.
Les Gunners régalent - FOOTBALL - Ligue des Champions

31 TIRS: L'OGRE CRISTIANO RONALDO

Cristiano Ronaldo n’hésite pas à prendre sa chance. Auteur de quatre buts depuis le début de cette nouvelle compagne de Ligue des Champions, le Portugais est le joueur qui a tenté le plus. Il est celui qui a cadré le plus de tirs (15) devant Lionel Messi (13). Et aussi celui qui a pris le plus de tirs non cadrés (16), loin devant Carlos Martins (11) ou encore Gonzalo Higuain (10) et Lionel Messi (10). Aux mauvaises langues qui diront qu'il oublie un peu trop ses partenaires, l'ancien Mancunien peut avancer ses deux passes décisives...

70% : LE BARÇA NE LACHE PAS LE BALLON

Les adversaires du FC Barcelone doivent faire preuve de patience. Le club catalan a la fâcheuse habitude de monopoliser le ballon. Si le Real en a fait l'amère expérience en Liga lors du Clasico (5-0), les équipes opposées au Barça en Ligue des Champions n'ont également pas beaucoup vu plus le ballon. Sur ses six matches, l'équipe de Pep Guardiola a eu 70% de possession en moyenne, et a terminé trois matches avec une possession de plus 79% ! Le Bayern (62%), Arsenal (57%) ou encore le Real (56%) sont loin derrière.

LIGUE DES CHAMPIONS Classement des buteurs - SAISON 2010-2011

CLASSEMENT DES BUTEURS



Rang Joueur Buts

1	Eto'o Samuel Inter Milan	7
2	Gomez Mario Bayern Munich	6
-	Messi Lionel FC Barcelone	6
4	Anelka Nicolas Chelsea	5
-	Soldado Roberto Valence CF	5
6	Ibrahimovic Zlatan AC Milan	4
-	Borriello Marco AS Roma	4
-	Benzema Karim Real Madrid	4
-	Ronaldo Cristiano Real Madrid	4
-	Bale Gareth Tottenham Hotspur	4
11	Chamakh Marouane Arsenal	3
-	Fabregas Francesc Arsenal	3
-	Eduardo da Silva Eduardo Chakhtior Donetsk	3
-	Luiz Adriano Chakhtior Donetsk	3
-	Pedro FC Barcelone	3
-	Frei Alexander FC Bâle	3
-	Chadli Nacer FC Twente	3
-	Zehavi Eran Hapoël Tel Aviv	3
-	Michel Bastos Lyon	3
-	Gignac André-Pierre Marseille	3
-	Huntelaar Klaas-Jan Schalke 04	3
-	Matheus Sporting Braga	3
-	Crouch Peter Tottenham Hotspur	3
-	Pavlyuchenko Roman Tottenham Hotspur	3
25	Inzaghi Filippo AC Milan	2
-	Totti Francesco AS Roma	2
-	Alderweireld Toby Ajax Amsterdam	2
-	de Zeeuw Demy Ajax Amsterdam	2
-	Archavine Andrei Arsenal	2
-	Nasri Samir Arsenal	2
-	Vela Carlos Alberto Arsenal	2
-	Walcott Theo Arsenal	2
-	Müller Thomas Bayern Munich	2
-	Ribéry Franck Bayern Munich	2
-	Schweinsteiger Bastian Bayern Munich	2
-	Coentrão Fábio Benfica	2
-	Luisão Benfica	2
-	Rada Ionut CFR 1907 Cluj	2
-	Traoré Lacina CFR 1907 Cluj	2
-	Ivanovic Branislav Chelsea	2
-	Sturridge Daniel Chelsea	2
-	Villa David FC Barcelone	2
-	N'Doye Dame FC Copenhague	2
-	Vingaard Martin FC Copenhague	2
-	Janssen Théo FC Twente	2
-	Sneijder Wesley Inter Milan	2
-	Lopez Lisandro Lyon	2
-	Brandao Marseille	2
-	Gonzalez Lucho Marseille	2
-	Rémy Loïc Marseille	2
-	Cleo Partizan Belgrade	2
-	Higuain Gonzalo Real Madrid	2
-	Noboa Cristian Rubin Kazan	2
-	Farfan Jefferson Schalke 04	2
-	Jurado José Manuel Schalke 04	2
-	Raul Gonzalez Blanco Schalke 04	2
-	Ari Aricienes da Silva Spartak Moscou	2
-	Ibson Barreto Spartak Moscou	2
-	Defoe Jermain Tottenham Hotspur	2
-	Van der Vaart Rafael Tottenham Hotspur	2
-	Aduriz Aritz Valence CF	2
-	Costa Alberto Facundo Valence CF	2
-	Pablo Hernandez Valence CF	2
-	Arnautovic Marko Werder Brême	2

Tout sauf le Barça ! La rengaine est la même du côté de l’Olympique de Marseille et de l’Olympique Lyonnais en prévision du tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, qui sera effectué vendredi prochain. Difficile de reprocher une telle crainte du FC Barcelone à nos représentants français, tant l’équipe de Guardiola domine le championnat espagnol et séduit par la qualité de son jeu.

Et pourtant, les deux équipes françaises ne devraient pas se sous-estimer face au grand Barça. Car elles font peur à Josep Guardiola ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’entraîneur catalan a lancé en conférence de presse cet après-midi : « En Europe, je ne veux pas tomber sur les équipes françaises, car elles sont très fortes, avec des arguments footballistiques qui ne plaisent pas ». Aurait-il en mémoire la surprenante élimination du Real Madrid face à l’Olympique Lyonnais la saison dernière ? Toujours est-il que la puissance physique et l’intelligence tactique de l’OL et l’OM l’inquiètent. Et plus particulièrement celles de l’OM.

« C’est une équipe très très forte Physiquement, ce sont des monstres, et il y a beaucoup de pression là-bas (au Vélodrome). Généralement, ils sont très bien préparés physiquement et tactiquement », a-t-il affirmé au sujet du club olympien. De quoi faire rougir de plaisir Didier Deschamps et ses joueurs. Reste que, malgré la crainte avouée de Guardiola, il vaudrait mieux éviter de piocher le FC Barcelone vendredi prochain !