Liga 2011

Le Real Madrid serait intéressé par l'international français du Stade Rennais Yann Mvila, pour lequel le club breton demanderait au moins 15 millions d'euros, affirme le journal sportif espagnol As.

Mvila est "la révélation de la saison passée en France", explique le quotidien, rappelant que le milieu de terrain défensif, écarté à la dernière minute par Raymond Domenech du Mondial en Afrique du Sud, a fait ses débuts chez les Bleus avec Laurent Blanc, en août contre la Norvège.

Selon As, le Real a d'ores et déjà contacté le club rennais et l'agent du joueur, qui est sous contrat jusqu'en 2014. Le journal affirme que "Rennes négocierait à partir de 15 millions d'euros", rappelant que Liverpool courtise aussi l'international.

Le joueur "incarne le profil que demande Mourinho", l'entraîneur portugais du Real: "il est fort, il se sacrifie en défense et il a la technique pour débloquer le jeu ou le relancer si nécessaire".

Mvila a annoncé jeudi dernier qu'il serait "à Rennes l'année prochaine", mais il a ajouté: "à n'importe quel moment je peux partir. Je sens que je suis prêt pour tout".

"Cristiano Ronaldo est un peu arrogant", a déclaré Daniel Alves, l'arrière droit du FC Barcelone, dans une interview accordée au quotidien portugais A Bola. Le Brésilien a dressé le portrait du meilleur joueur du monde selon ses critères avant d'évoquer son avenir, pas forcément au Barça...

A Bola a flairé le bon coup. Lors d'une interview avec Daniel Alves, le quotidien portugais n'a pas manqué d'évoquer la star nationale, Cristiano Ronaldo. Interrogé sur ce qu'il pensait de l'attaquant du Real Madrid, le latéral brésilien du FC Barcelone n'a pas eu les mots les plus tendres. "Il est un peu arrogant. Je pense que le meilleur joueur du monde doit être une personne tranquille, humble, sympathique... Lionel Messi a un peu de tout ça en lui, mais Cristiano Ronaldo manque parfois de ces qualités", a déclaré le Brésilien, qui a ajouté que Ronaldo avait "beaucoup de qualités", mais aussi 'quelques défauts".

L'ancien Sévillan a aussi laissé entendre qu'il n'était pas certain de rester au FC Barcelone. Alors que son contrat prendra fin en juin 2012, le Brésilien, qui serait la priorité de Manchester City, n'a pas exclu la possibilité de quitter le club, tout en se disant confiant sur ses chances de prolonger avec le club catalan. "Ma priorité, c'est le Barça, mais je ne ferme aucune porte. Je suis heureux ici. Maintenant, il faut que les deux parties se mettent d'accord", a indiqué Daniel Alves.

Lionel Messi est le joueur qui a inscrit le plus de buts (42), réussi le plus de passes décisives (15) et réalisé le plus de dribbles (166) en Liga durant l'année 2010, selon une triple statistique assez incroyable "twittée" mardi matin par Opta.

Le Barca sera champion , c'est presque sur

Le fils Mourinho au Barça !!

Cette information extravagante, annonçant la signature du fils de José Mourinho au centre de formation du Barça, a été le fleuron du 'poisson d'avril' espagnol, mardi. Le 28 décembre est l'équivalent de notre 1er avril et le journal catalan 'Sport' a eu cette idée qui a enflammé la toile.

Autre info hyper sensible qui a circulé dans la matinée : le changement annoncé du nom du Camp Nou. Celui-ci, en vertu d'un accord commercial, aurait dû s'appeler "Qatar Petroleum Stadium" selon certains articles. Quelques semaines après l'annonce de l'arrivée de 'Qatar Fondation' sur les maillots du club catalan, certains socios ont souri un peu jaune...

Les 13 erreurs de Mourinho

Voici la liste des 13 erreurs d'arbitrage relevées par José Mourinho lors de Real Madrid-Séville (1-0). Une liste dévoilée par As que n'a pas lue l'entraîneur. "Si je lis cette liste, je ne suis pas sur le banc pour le prochain match et je veux être avec les miens", a-t-il expliqué.

LE DOCUMENT :

1 - 9e minute : Faute de Konko sur Di Maria. Il aurait dû sortir le carton jaune mais il ne l'a pas fait. Erreur.

2 - 14e minute : Hors-jeu d'Özil. Il n'y en avait pas. Erreur.

3 - 20e minute : Hors-jeu de Benzema. Il n'y en avait pas. Erreur.

4 - 24e minute : Faute de Zokora sur Khedira. Il ne sort pas de carton jaune. Erreur.

5 - 25e minute : Faute sur Cristiano devant lui. Pas de coup de sifflet. Erreur.

6 - 34e minute : Hors-jeu de Séville non sifflé. Erreur.

7 - 39e minute : Faute sur Özil qui n'est pas sifllée. Erreur.

8 - 43 minute : Hors-jeu sifflé contre Di Maria. Inexistant. Erreur.

9 - Une minute de temps additionnel alors qu'il n'y avait pas eu d'arrêt de jeu. Erreur.

10 - 47e minute : Hors-jeu d'Özil qui n'existait pas. Erreur.

11 - 64e minute : Second carton jaune à Carvalho pour avoir donné un coup de tête à Negredo lors d'un saut. Erreur.

12 - 69e minute : Penalty d'Escudé sur Granero qui n'est pas sifflé. Erreur.

13 - 78e minute : Carton jaune à Özil pour avoir perdu du temps sur un changement. Les pertes de temps de Séville ne sont pas sanctionnées. Erreur.

Le document relève également le bilan des cartons jaunes. Real Madrid : 9, Séville : 3.

Mourinho sous pression

Tour à tour entraineur de Porto, Chelsea et l'Inter, le Portugais Jose Mourinho a reconnu ressentir une certaine pression à la tête du Real Madrid.

José Mourinho a indiqué ressentir une certaine "pression" pour remporter des titres le plus "rapidement possible". "Dans ces grandes institutions la pression sociale est forte", a estimé l'entraîneur du Real Madrid dans les colonnes du quotidien Sportif Record. "L'idéal serait de rester jusqu'au terme de mon contrat. Mais je sais, et nous le savons tous, que pour cela je ne peux rester un, deux ou trois ans sans remporter des titres. J'ai toujours su les règles du jeu", a-t-il expliqué.

Interrogé également sur l'attaquant vedette de son équipe, Cristiano Ronaldo, Mourinho n'a pas tari d'éloges à son égard. "Il est fantastique. Un garçon extraordinaire, a-t-il dit. Il est physiquement plus fort que jamais. Je crois que toutes les conditions sont remplies cette année pour qu'il fasse sa meilleure saison".

L'entraîneur portugais, qui avait été invité en octobre à diriger temporairement la sélection du Portugal avant que son club ne refuse de le céder, a confié que cela avait été "sa plus grande frustration de 2010". "Je crois que je ne serai jamais entraîneur en sélection, pour une question de mentalité, de personnalité, a-t-il affirmé. Mais à ce moment là, j'étais motivé et convaincu de pouvoir le faire".

L'Atlético Madrid et Malaga ont trouvé un accord de principe pour le transfert de Ignacio Camacho et le prêt jusqu'à la fin de la saison du gardien Sergio Asenjo à Malaga.

Selon la presse espagnole, Camacho s'engagera pour quatre ans avec Malaga avec une option pour rompre avec son nouveau club au cours des deux premières saisons.

Sergio Asenjo, arrivé à l'Atlético au début de la saison 2009-2010, avait été titularisé au cours des premiers mois avant de céder peu à peu sa place au gardien actuel David de Gea.

L'attaquant du FC Barcelone, Bojan Krkic, va prolonger son contrat jusqu'en 2015, a indiqué le club catalan, lundi. Sa clause libératoire va également étre réévaluée, passant de 80 à 100 millions d'euros. Le précédent contrat courrait jusqu'en 2013.

En vue du prochain mercato d’hiver, la formation d’Arsenal aurait dans l’idée de s’attacher les services d’un milieu de terrain d’experience. Ainsi selon le média Caughtoffside, le club londonien aurait des vues sur Javier Mascherano.

Arrivé en début de saison en provenance de Liverpool, l’international argentin pein à s’imposer sous le maillot des Blaugrana où la concurrence est féroce. Pour tenter de boucler l’affaire, les Gunners seraient prêts à mettre 22 millions d’euros sur la table.

Lors de cette négociations, le club catalan pourrait en profiter pour discuter d’une eventuelle venue du milieu brésilien d’Arsenal, Denilson.

Itasport révèle que le FC Barcelone préparerait 100 millions d’euros pour le mercato hivernale. En effet, cette somme d’argent serait réservée aux transferts de l’attaquant de Liverpool, Fernando Torres et au milieu de terrain d’Arsenal, Cesc Fabregas.

Déjà barré par Villa, Bojan Krkic verrait donc l’arrivée d’El Nino comme une invitation à un départ. Quoi qu’il en soit, le jeune attaquant ne se retrouvera pas longtemps délaissé puisque le Bayern Munich suit depuis quelques semaines le joueur. Le joueur serait évalué à 15 millions d’euros.

Autre joueur sur le départ, Manuel Nolito. Ce dernier a même, d’ailleurs, déjà trouvé sa porte de sortie. Il s’agirait, effectivement de Benfica. L’ailier de 24 ans, libre en juin prochain et barré par Pedro, a signé un bail de quatre ans avec à la clé un salaire de 900 000 euros par saison

Les Blaugranas envisageraient fortement de s’offrir les services du gaucher gallois de Tottenham, Gareth Bale. Les catalans seraient, selon 4-4-2.com, sur le point de proposer un peu plus de 40 millions d’euros pour le recruter l’été prochain.

Outre Bale, la formation ibérique aurait dans son viseur le défenseur du PSG, Mamadou Sakho, si l’on en croit El Mundo Deportivo. Sakho serait aussi sur les tablettes de nombreux grands clubs européens comme Arsenal ou le Milan AC.

Auteur d’une première partie de saison exceptionnelle, la formation du FC Barcelone préparerait son mercato en toute discretion. Le quotidien AS nous révèle que le club catalan négocierait actuellement les venues de deux joueurs brésilien.

Il s’agirait de Paulo Henrique dit Ganso et de Neymar. Un dirigeants Blaugrana est actuellement au Brésil pour discuter avec le club de Santos. Côté indemnité de transfert, la somme de 40 millions d’euros serait évoquée

En effet selon les dernières informations du média Caughtoffside, la formation de Manchester United envisage de s’attacher les services d’un joueur évoluant dans les rangs du FC Barcelone. Il s’agit de Daniel Alves. Toujours en discussions avec ses dirigeants, le joueur auriverde n’a toujours pas trouver d’accord pour prolonger son contrat.

Le club mancunien aimerait profiter de cette situation en formulant une offre de 22 millions d’euros. A noter que Manchester City serait également sur les rangs

C'est le quotidien ibérique Sport qui nous le révèle, la formation de l'Inter Milan s'intéresserait de près à un attaquant du FC Barcelone. Il s'agit de Krkic Bojan. En manque de temps jeu chez les Blaugrana, le jeune joueur envisagerait un changement d'air lors du prochain mercato d'hiver. Des discussions pourraient prochainement être entamées pour négocier une eventuelle indemnité de transfert qui pourrait avoisiner les 15 millions d'euros.

Le centre de formation du FC Barcelone est l'un des meilleurs du monde. Certains joyaux sont actuellement en attente pour exploser avec l'équipe première. C'est le cas notamment de Jonathan Dos Santos et Thiago Alcantera. Selon le quotidien Sport, ces deux jeunes espoirs pourrait finir la saison du côté des Pays-Bas. En effet le club néerlandais de Vitesse seraient intéressé pour récupérer les deux Blaugrana sous forme de prêt sans option d'achat.

Peu utilisé du côté du Real Madrid, le milieu de terrain Fernando Gago pourrait changer d'air lors du prochain mercato d'hiver. Selon le quotidien Mundo Deportivo, le joueur argentin serait dans le viseur de deux clubs espagnols. Il s'agit du FC Seville et de l'Atletico Madrid. Reste maintenant à savoir si José Mourinho serait d'accord pour laisser filer son joueur d'autant que Lassana et Mahamadou Diarra sont également annoncés sur le départ.

C'est le média Calciomercato qui nous le révèle, les formations de Liverpool et de Tottenham suivraient de près l'attaquant Jose Antonio Reyes. Actuellement sous contrat avec l'Atletico Madrid, le joueur ibérique serait prêt à revenir en Premier League à condition d'avoir la garantie sur son temps de jeu. Pour rappel, ce dernier a déjà évolué en Angleterre, c'était à Arsenal où il n'a pas réussit à s'imposer

On l’a vu à l’aéroport de Barcelone s’engager dans les escaliers roulants, poursuivi par une horde de journalistes et de photographes. Flanqué d’une veste sombre, le jeune homme (24 ans), faussement détendu, les mains plongées dans les poches de son jeans, se dirige d’un pas sûr vers la sortie, comme pour fuir tous ces curieux qui le scrutent et le reniflent. Affelay n’est pourtant pas le premier Néerlandais à débarquer au Barça, ses illustres compatriotes Cruyff, Koeman, Kluivert, les frères De Boer, entre autres, ont marqué de leurs empreintes l’histoire des Blaugrana. Il faut dire qu’Ibrahim n’est pas un néerlandais comme les autres. Nanti de ses origines marocaines, il est le premier de la lignée néerlando-marocaine à être invité officiellement dans le temple du football mondial : le Camp Nou.





Mais il n’est pas le premier Marocain au Barça.

Mohammed Ali Amar, plus connu sous le nom de Nayim a été le premier Marocain chez les Blaugrana entre 1985 et 1988. Ce milieu de terrain a effectué ses premiers pas chez les A lors de la saison 1987-88 (7 matches). Pour ceux qui s’en souviennent, il a été l’auteur du somptueux but de dernière minute pour le Real Saragosse en 1995 contre Arsenal, en finale de la coupe de l’UEFA.
A noter également qu'un Lion de l’Atlas, Moha El Yaâcoubi, aujourd’hui au FC Girona, a été formé au FC Barcelone même si l’international n’a jamais dépassé le stade de l’équipe B

Il a refusé les Lions de l’Atlas

Si, pour la presse internationale, l’information s’est limitée à l’annonce d’un simple et classique transfert vers le grand Barça, au Maroc, la nouvelle a fait la une des journaux sportifs. Là bas, fierté oblige, on a « marocanisé » l’événement au point d’en oublier, ou de faire semblant, qu’il y a tout juste 3 ans, Affelay a dit « NON » aux Lions de l’Atlas. Il faut se glisser dans la peau du réel supporter du Maroc pour y déceler l’anomalie. Alors qu’il n’était encore qu’un jeune pousse, Affelay avait été suivi et approché à maintes reprises par les responsables marocains. Le sélectionneur de l’époque, Mhamed Fakhir, avait même fait le déplacement aux Pays-Bas avec la ferme intention de le convaincre de faire le bon choix, en vain ! Bercé par les exploits de Cruyff et de Van Basten, pour ne citer qu’eux, le natif d’Utrecht (Pays-Bas) optera pour les Oranjes. Le jeune homme qui reste très attaché à ses origines n’est pas dupe, il est conscient d’avoir déçu de l’autre côté de la Méditerranée, mais il espère modestement se rattraper : « Est-ce que je vais devenir un exemple pour tous les Marocains qui aiment le Barça ? Je ne sais pas. Moi j'essaye simplement d'être un bon joueur, une bonne personne. Après, si je peux devenir un exemple, pourquoi pas », déclarera-t-il à la conférence de presse. Rigoureux à la tâche et avec une hygiène de vie sans faille, Affelay vient d’effectuer, en l’espace de trois ans, deux choix majeurs dans sa jeune carrière. Pourtant, si celui d’évoluer pour les Blaugrana inspire le respect, celui d’avoir préféré les Oranjes aux Lions de l’Atlas n'était pas, en revanche, pour lui attirer la sympathie.

Qu’en pensent les Marocains ?

Pour l’inconditionnel des Lions de l’Atlas, le sentiment ne laisse place à aucune ambiguïté. Au niveau de la sélection, il n’y a qu’une et une seule nationalité à prendre en compte : celle de l’équipe dont on porte le maillot, celle dont l’hymne retentit avant chaque match. Pour lui, Affelay n’est pas seulement néerlandais, il est aussi un adversaire potentiel du Maroc. Lorsqu’on opte pour son pays d’adoption, même si ce n’est que du football, on se met automatiquement contre le pays de ses racines. Partant de ce postulat, Affelay n’hésiterait donc pas à crucifier les Lions si l’occasion se présentait. Or, au Maroc, le sport roi est doté d’un fort pouvoir d’identification, ce qui ne laisse que peu de place à la compréhension.
On peut noter d’autres types de réaction :
- Il y a le Marocain qui vit le football à distance, pour qui le simple fait de voir un compatriote porter le même maillot que Messi, qui plus est, celui d’un des plus prestigieux clubs au monde, est en soi un couronnement pour le joueur et un motif de fierté pour tous les Marocains. La réussite sportive individuelle du joueur prenant ici le pas sur la réussite générale, représentée par l’équipe nationale, et à laquelle le joueur aurait pu contribuer. Dans le cas d’Ibrahim, c’est juste un Marocain chez les Bataves
- Il y a le Marocain fan de son équipe nationale, qui partage les origines régionales d’Affelay. Pour lui, la déception de ne pas compter ce frère parmi les Lions est quelque peu atténuée par la fierté de voir un des siens au Panthéon des Dieux du football. A défaut de lier son sort à celui des Lions, il préfère mettre l’accent sur les engagements caritatifs entrepris par le joueur dans la région. Un atout extra-sportif qui lui permet, semble t-il, de ne pas être rangé aux côtés de Rami et Kaboul.
- Enfin, il y a le binational, issu de l’immigration comme Ibrahim, et supporter de l’équipe nationale. Pour lui, il n’y a rien de choquant à jouer pour l’autre pays, l’écusson floqué sur le cœur n’est pas un sacrilège .

Nationalisme ou simple patriotisme ?

Voilà qui pourrait faire l’objet d’un débat existentiel. Faut-il apercevoir, au fond de l’âme de chaque supporter, l’ombre inquiétante du nationalisme brutal et de la xénophobie primaire ? Probablement pas. Comprendre à travers le football la nature de cet attachement viscéral, irrationnel, à sa patrie est primordial dans la mesure où il a toujours existé. Ces manifestations d’émotions témoignent de la réalité de l’attachement à la collectivité, la nécessité de se sentir appartenir, inclus, partie d’un tout. Ce sentiment est le propre de l’homme, animal à la fois solitaire et grégaire, individuel et collectif. Le nier revient à nier une partie de la nature de l’homme.

Quand à Affelay, personne n’est encore habilité à le priver de sa nationalité marocaine. On a juste envie de lui dire que de ses poches de jeans, il pouvait sortir meilleure réponse : « Est-ce que je vais devenir un exemple pour tous les Marocains qui aiment le Barça ? Je ne sais pas. Ceux qui aiment le Barça aiment avant tout les Lions de l’Atlas.»

Johann Cruyff, hostile à la "vente" du maillot du FC Barcelone, se dit préoccupé par la voie que prend le club sous la présidence de Sandro Rossell. Dans un entretien publié ce mardi dans France Football, le patron de la première Dream Team donne aussi des mauvais points à Mourinho.

C'est un entretien axé sur le jeu, sur le football, sur le spectacle offert par le Barça depuis le milieu des années 2000, puisque celui-ci puise sa source dans le propre travail de Johan Cruyff à la tête de l'équipe quinze ans plus tôt. Pendant un petit moment de cette entretien, le Néerlandais pose la balle à terre et, conscient de toute l'importance qu'il a dans la capitale catalane, en profite pour faire un peu de politique. A une question sur Pep Guardiola, Cruyff enchaîne : "Aucun doute, c'est le technicien idéal. Maintenant, il restera le technicien idéal tant qu'on le laissera agir comme il l'entend, tant qu'on lui fera confiance à cent pour cent. Et je dois dire qu'aujourd'hui, il y a des indications qui ne me plaisent pas trop." Par exemple ? "Par exemple la manière dont est parti Chygrinskiy. Et puis, d'une manière générale, la voie que semble prendre le club, ça ne me plaît pas..."

Disant cela, Cruyff parle "entre autres" de l'arrivée d'un annonceur issu du Qatar sur le maillot du club catalan. "Je crois qu'il existait d'autres moyens et qu'on n'avait pas besoin de signer cet accord. C'est une excuse pour faire des choses qu'on ne devrait pas faire. Si le club a vraiment des problèmes économiques comme on le dit, pourquoi ne pas demander à tous ceux qui aiment ce club, et ils sont des millions dans le monde, de verser cinq euros." Le plaidoyer vise entre autres Sandro Rossell, le nouveau président du club. "Je ne partage pas sa façon de penser, sa façon de conduire les affaires du club, notamment quand il traduit en justice son prédécesseur, Laporta. Et à mon avis, tout cela peut nuire au Barça parce que ce n'est pas correct."

Dans cet entretien passionnant qui décortique le jeu du FC Barcelone, jeu que Cruyff lui-même a façonné en tant qu'entraîneur de la première Dream Team (1988-1996), Cruyff estime que Xavi devrait remporter le Ballon d'Or ("il est le chef d'orchestre, le maître à jouer"), tandis que le trophée de meilleur entraîneur devrait revenir à Pep Guardiola. Mourinho ? "Un compétiteur, un gagneur, et un excellent, un grand entraîneur, répond le Néerlandais sous un apparent compliment. Maintenant, quand je vois la une des journaux, les propos qu'il tient, je me dis qu'il est très bien pour son club, mais qu'il n'est pas vraiment un éducateur. C'est pourtant l'un des aspects importantes de ce métier." A un autre moment de l'entretien, Cruyff avait d'ailleurs parlé en ces termes de la demi-finale retour de Ligue des champions Barcelone - Inter (1-0), en référence au jeu défensif de l'équipe de Mourinho : "Je ne pense pas que ce soit une bonne publicité pour le football et, pour cette raison, pour moi, ça ne compte pas."